La vie...
Je le savais que ça se passerait comme ça, j’en étais intimement persuadée...
Ma meilleure amie a arrêté la pilule il y a deux mois.
Hier elle m’a annoncé qu’elle était enceinte.
Le ventre qui brûlent, les nausées qui vont bien et un joli +, deux jolies barres.
Et pourtant c’est dur, mon dieu que c’est difficile à encaisser. Alors que je devrais sauter de joie, être si heureuse pour elle. Mais là, voyez-vous, je ne peux pas. Quand je l’ai eu hier au téléphone je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer…de lui dire de pardonner ma réaction mais que j’avais mal…Alors elle aussi a pleuré et elle m’a dit qu’elle aurait tellement voulu que je sois la première ou qu’on soit enceinte ensemble pour que je la rassure et qu’on se soutienne mutuellement. Car en plus, elle se sent perdue, toute chamboulée. Bien sûr elle est heureuse mais comment dire c’est allé tellement vite ; Elle n’est pas prête. Alors oui je l’ai quand même rassurée parce que moi dans mes tripes et dans mon cœur je me sens prête et j’en ai tellement envie de ce bébé que je sais tout naturellement lui souffler les mots qui apaisent et qui lui ont fait prendre conscience de la chance qu’elle a et de son bonheur futur. Et mon cœur alors se fend en mille morceaux ; mais c’est mon amie et c’est moi la future marraine (et hop on refond en larmes !). Je vais la voir demain, interdiction de craquer, il faut que je trouve la force. Je pense que pour elle non plus ça ne doit pas être facile d’être face à moi. Interdiction d’être aigrie, mais dites, pourquoi la vie est si mal faite ? Pourquoi est-ce qu’elle accorde toujours tout à ceux qui en ont le moins besoin et le moins envie ? Mon amie ça ne l’a dérangeait pas d’attendre encore quelques mois ! Quant à moi, j’ai l’impression de faner.